
Reflets d’acier : la nouvelle esthétique des tables
Assiettes argentées, plats en inox, coupelles en alu… depuis quelques années, la vaisselle métallique réapparaît dans nos restaurants, nos mariages et jusque sur Instagram. Loin d’être un simple choix fonctionnel, elle condense des imaginaires multiples : nostalgie familiale (repas du dimanche, argenterie des grands-parents), mémoire collective (cantine, buffets populaires), codes aristocratiques (Versailles, héritage), mais aussi scénographies contemporaines (wedding design, brunchs d’hôtel). Sa force tient dans cette ambivalence : à la fois populaire et distinguée, brute et photogénique, pragmatique et symbolique. Plus solide et durable que le plastique, l’acier séduit aussi pour des raisons économiques et écologiques. Son retour en dit long sur notre époque : entre désir d’authenticité et obsession du visuel, mémoire populaire et codes aristocratiques, héritage et futurisme.

“Faceless marketing” : l’art de vivre (presque) anonyme
Comment raconter un style de vie sans visage ? Du cadrage pieds/mains au faceless marketing, l’anonymat s’impose comme nouvelle esthétique — et comme stratégie économique.

Fumer sans forcément fumer : au rythme des injonctions corporelles
La cigarette n’apparaît plus seulement comme un signe de désinvolture : dans les publications actuelles, elle devient l’équation directe de la minceur. Entre clean girl au matcha et messy girl à la Vogue cigarette, deux idéaux cohabitent — parfois dans une même image — et enferment (encore et toujours) les corps dans des injonctions paradoxales.

Fumer sans (forcément) fumer : la résurgence des “cig trays”
Le cig tray — ou plateau à cigarettes — fait son retour dans les mariages branchés et les soirées arty.Présenté sur des plateaux en argent ou des supports à étages, il évoque la profusion, l’élégance, parfois la provocation. Plus qu’un objet, c’est une image : celle d’une fête où la cigarette devient décor, code social, et clin d’œil à un art de vivre transgressif.

Fumer sans (forcément) fumer : la cigarette comme signe culturel européen
Pourquoi voit-on de plus en plus de cigarettes dans les vidéos de touristes américains en Europe ? Sur TikTok, une tendance se détache : celle de la vacay cig, ou cigarette des vacances — qu’on ne fume qu’en voyage, et surtout sur le Vieux Continent. De Paris à Naples, de la terrasse au trottoir, la cigarette redevient un accessoire de style, un signe de flânerie, un cliché esthétisé.
Ce geste, souvent vidé de sa substance, revient pourtant comme un marqueur culturel : entre mise en scène touristique, esthétique vintage et fantasme d’un art de vivre européen.
Et si cette tendance contemporaine n’était qu’une version TikTok du Grand Tour ?

Fumer sans (forcément) fumer : la cigarette pour la photo
La cigarette disparaît des usages, mais revient dans les images. Pourquoi continue-t-on à poser avec, même quand on ne fume pas ? Premier volet d’une enquête sur la résurgence visuelle de la clope, entre influence, archive et aura esthétique.

Pourquoi les reflets dans l’eau nous captivent autant
Chaque été, elles reviennent : les images d’eau, de reflets, de lumière. Plus qu’un motif esthétique, le reflet liquide s’impose comme langage sensoriel. Des mythes antiques aux campagnes de parfum, l’eau ne montre rien, mais elle dit beaucoup.

Pourquoi l'idéal-type du vernis à ongles est-il rouge ?
Pourquoi le vernis à ongles est-il rouge dans l’imaginaire collectif ?
Depuis l’Antiquité, le vernis rouge est associé au pouvoir, à la richesse et à la distinction sociale. De Néfertiti à Dior, en passant par Revlon, cette couleur est devenue un véritable code visuel. Entre histoire, transgression, marketing et esthétique, cet article explore pourquoi le vernis rouge est devenu l’idéal-type du vernis à ongles — un détail visible, chargé de sens, qui continue à incarner un geste de pouvoir.

Pourquoi s’attache-t-on autant à photographier ses pieds et ses mains ?
Photographier ses pieds ou ses mains : un geste si banal qu'on ne le remarque même plus. Sur Instagram ou TikTok, ce cadrage vu d’en haut est devenu un véritable langage visuel — répété, mimé, stylisé. Pourquoi ce réflexe ? Pourquoi ce besoin de se représenter sans se montrer ? Dans cet article, j’explore les origines, les fonctions et les mutations de cette pratique photographique à la fois intime, codifiée et très contemporaine.

Depuis quand est-ce devenu cool de s’installer sur le trottoir ?
Depuis quand est-ce « cool » de s’asseoir sur le trottoir pour boire un café ou un verre de vin ? À Paris comme dans d’autres capitales créatives, cette pratique dépasse la simple tendance. Elle révèle des dynamiques sociales, esthétiques et politiques : distinction sociale à la Bourdieu, stratégie de marque pour les cafés et bars, viralité sur TikTok, et enjeux de pouvoir autour de l’espace public. Ce phénomène de spillover urbain (débordement) transforme les trottoirs en scènes culturelles, entre codes visuels partagés et désir d’appartenance.